La nécessité de législation pour la protection de la
langue basque en France
Selon l’UNESCO une langue
disparaît en moyenne toutes les deux semaines et si rien n'est fait,
90 % des langues vont probablement disparaître au cours de ce siècle. La
langue basque peut s’y retrouver si la France ne ratifie pas la Charte des
Langues Régionales et en créant.
La construction de l’état français, d’un point de
vue politique et philosophique, est basée sur l’égalité de tous les citoyens.
Les révolutionnaires français imposaient leur centralisme, leur égalité pour
tous et pour toutes en créant une discrimination en faveur de langue unique de
l’état, et essaient de faire disparaître toutes les cultures et les diverses
langues.
C’est terme d’unité a une lecture d’un seul sens et cette politique
fondatrice continue encore bien intériorisée.
Si on remonte le temps jusqu’au XIXème siècle dont le vieux français prend
le statut de langue officielle du Royaume de France, on peut réaliser un
parallèle avec la discrimination que subissaient le français vis-à-vis du
latin, et celle qui exerce maintenant le français par rapport aux langues
locales. Cela montre comment l’état au nom de l’unité et l’égalité impose le
français comme la langue seule, unique et correcte à parler. Au détriment des
autres qui se parlaient partout en France, c’est à ce moment-là qu’elles se
trouvent en péril et peuvent même disparaître par le manque de protection.
Il est indéniable que les politiques ont le pouvoir de promouvoir ou de
maltraiter une langue. Ce sont les mouvements politiques qui font qu’une langue
ait un statut et des droits.
Le basque vulnérable
Le basque est considéré comme vulnérable
dans sa classification de l’UNESCO mais pas en danger car elle est parlée en
Espagne et protégée par des lois constitutionnelles. C’est grâce à cette
protection par la loi que la langue basque dans la Communauté Autonome Basque
expérimente un notable monté en termes tant d’utilisation comme en termes
d’apprentissage. Le nombre de gens qui parlent basque dans la CAB a passé dans vingt
ans de 30% à 41,1%. Au Pays Basque Nord dans le même période, le nombre a
diminué de cinq points maintenant est au 21,4%.
L’année dernière l’Institut Culturel Basque qui
travaille depuis 20 ans dans le but de promouvoir et soutenir la culture basque
et surtout l’euskara, a mis en place une enquête à fin de connaître la
situation de la langue basque sur le territoire du Pays Basque Nord. Les
résultats exprimaient le manque d’activités en langue basque. Le faible
résultat surtout sur la côte, Biarritz, Anglet, Bayonne, Boucau et Cambo
reflète la réalité que vit aujourd’hui l’euskara au nord du Pays Basque. Dans
la zone d’Hendaye et Saint-Jean-de-Luz, les habitants parlent ou connaissent la
langue basque mais la plupart des activités culturelles disponibles, par
ailleurs nombreuses, ne sont pas en Euskara.
Il est important de souligner que la plupart des nouveaux bascophones y
habitent et cela rend difficile l’utilisation de l’euskara à cause de l’espace
restreint. C’est une des raisons pour lesquelles la croissance de l’utilisation
de la langue basque n’est pas équivalente au nombre des bascophones. Pour une
institution comme l’Institut Culturel Basque il est très difficile de faire
entendre son message et d’expliquer l’importance de chacun pour continuer à
faire vivre une langue et la mettre en valeur.
L’euskera n’a pas le statut de langue officielle en France dont elle ne reçoit pas beaucoup de
subventions pour sa diffusion. L’ICB fonctionne avec très peu d’argent et pour
faire les diagnostics, il est proposé à chaque ville de le faire, mais comme
cela coute de l’argent cela n’intéresse pas.
Les bascophones du PBN se trouvent plutôt dans la
tranche d’âge de plus de 65 ans. C’est évident que la société basque d’Iparralde est de plus en plus
vieillissante au même temps que le taux de naissance est bas, tout cela montre
la claire perte de locuteurs. Étant donné que les jeunes sont les futurs
utilisateurs de la langue, cela devient nécessaire de donner à la langue basque
un statut de langue comme elle a en Espagne et ainsi, motiver son utilisation
dans tous les domaines de la société.
Ces données issues de l’Enquête Sociolinguistique
qui est réalisée tous les dix ans, montrent que la seule promotion et
divulgation de la langue d’une génération à une autre n’est pas suffisant pour
sa survie. Il faut nécessairement une promotion légale et plus concrètement,
une protection moyennant la loi.
Ratification
de la Charte Européenne des Langues Régionales ?
La France a signé mais pas
ratifié pour autant la Charte
des langues régionales, ce qui lui vaut des reproches du Conseil économique et social des Nations
Unies qui a, en 2008,
« recommandé» à la France de le faire. Si le Gouvernement français décide de ratifier la
carte et ainsi donner aux langues régionales le statut et la protection
qu’elles méritent, il faut tenir en compte les mouvements à donner, « car
un petit pas va supposer aucun pas, et un grand pas sera compliqué »,
explique Jakes Bortayrou, responsable d’AEK d’Iparralde. Ils devront faire un
changement constitutionnel pour créer une protection juridique à ces langues
pour qu’elles aient ce qui méritent : une reconnaissance officielle.
C’est pourtant, important et nécessaire
une protection juridique de la langue basque parce que ce n’est pas suffisant
pour une langue la mise en œuvre d’initiatives régionales de sauvegarde et de
revitalisation. Il est urgent de concevoir des instruments normatifs
spécifiques pour garantir la protection de l’euskara en France puisqu’elle fait
partie du patrimoine mondial.
Situation des langues dans des autres pays d’Europe
Avoir des cultures différentes est toujours un
plus, il ne faut pas le voir comme un problème. Toutes créent une synergie,
chacune ne laisse pas de côté les autres et crée une culture plus vaste pour la
personne.
Des autres états de l’Union Européenne vivent avec sa diversité culturelle,
sans perdre pourtant son identité. C’est le cas du Royaume Uni, qui est
composée de quatre pays, dont l’Ecosse,
Gales, l’Angleterre et l’Irlande du Nord. Dans la Grande Bretagne les diverses
langues sont aussi présentes. Les quatre langues celtiques sont le gallois,
l’irlandais, le gaélique écossé et le cornique. 21% de la population de Gales
sait parler le gallois.
En Espagne le système des autonomies est proclamé
depuis l’année 1978. Certains de ces territoires autonomiques ont leur propre
langue officielle acceptée par la Constitution en y figurant. Entre elles, se
trouve l’euskara, fait que a beaucoup aidé à tenir vivante la langue.
Le Catalan ne se parle qu’en Catalogne, mais dans la Communauté
Valencienne, Îles Baléares, une partie d’Aragon. Ainsi que dans des régions
françaises et italiennes. Selon des données sociolinguistiques de 2008 le
catalan est parlé par le 47,6% de la population catalane.
Dans la communauté de Galice, le galicien autre des langues co-officielles
est parlé habituellement par 56,84% de la
population galicienne, selon
une étude de 2001, et elle est comprise par presque la totalité des habitants,
99%.
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